Grandir

Mûrir. Grandir. Ces mots blessent parce que se réfèrent à une réalité qu'on ne maîtrise pas toujours.
Si j'avais un seul souhait à émettre, ce serait de revenir en arrière. Remonter le temps pour éviter des catastrophes familiales.
Il est des mots qui font terriblement mal parce qu'ils renvoient à une réalité miséreuse.
Les larmes coulent mais la détermination est obligée. Parce que les pleurnicheries, les caprices ne mènent nulle part.
Tiraillée entre des responsabilités et le besoin de se reposer, l'ombre se doit de passer à la lumière. Même si elle aveugle.
L'innocence, la naiveté se perdent pour de bon parce qu'elles renvoient à une réalité qui n'existe pas. Ou plus. La prise de conscience se fait sous forme de déchirure où l'ignorance ne peut plus se satisfaire de l'abandon.
Le prix à payer est cher. Mais il le faut.
Le destin, les émotions, les projets me semblent bien absurdes face à une réalité bien difficile. Ce ne sont que des termes auxquels on se plaît à croire pour ne pas regarder en face les circonstances bien concrètes où les décisions et la liberté sont handicapées par des réactions bien humaines. Alors tous ces mots, ces pensées, ces sentiments me font l'effet d'être alimentés pour des magazines de conseils à la con, pour aller consulter des psys à la con et pour regarder sa vie comme un con.