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La ruelle
29 novembre 2011

Mon dernier souvenir ...

Mon dernier souvenir de paris ? Il y a un an et demi, par là ...

Photo 351 L'opéra bastille, au dernier balcon. Le vertige assuré ...

Photo 352 Autre aspect de l'opéra ... sur les marches du perron manifestaient des sans-papiers.

Photo 354 La sorbonne en travaux (pour 5 ans).

 Je ne suis plus la meme qu'avant.
Avant, je tourbillonnais, je riais, j'avançais, je découvrais, je regardais, je m'amusais en allant à droite à gauche ; les rues etaient pour moi des pistes de danse. J'y découvrais des monuments en travaux, des évènements insolites, j'entendais des conservations qui me faisaient rire ...
Aujourd'hui, j'ai bien du mal à sourire.

Il y a un an et demi, j allais bien.Enfin, je le croyais.
J'avais la sensation que les choses avançaient enfin, que j'allais enfin m'epanouir, me construire. Mais comme d'habitude, les choses ont été avortées.
"Avortées"... c est bien le mot qui me fait le plus peur. Les choses n arrivent pas à terme, c est un assassinat.
On m'a toujours dit que les femmes avaient le droit d'avorter... oh oui, mais à quel prix ? Avorter la vie, un projet, une idée, c'est un meurtre. On tue ce qui pourrait s'epanouir, ce qui a le droit de grandir et de vivre au grand jour. Qu est-ce qui avorte ? La mechanceté.

Il y a eu ce reve. Ce reve dans lequel je voyais un petit garçon que je savais etre mon fils. En me reveillant, je savais qu il etait juif. Je me souviens de son prenom, de ses cheveux, de son profil, de son age et surtout de cette fierté que je ressentais en le regardant. Je me sentais tellement fière d etre sa mère ... Seulement ce n etait qu'un reve... Mais ce reve etait tellement réel pour moi que j'en ressentais physiquement la présence... Puis les cigarettes ont commencé à me faire mal, et le stress me donnait mal au ventre. C'était à répétition... Et cette vie que je sentais a commencé à s'effriter, à diminuer. J ai essayé de la raviver, mais je l'ai perdue ... Depuis, je ne m'en sors pas. C etait mon energie, mon projet, mon sens. C etait là, ici, et maintenant y a plus rien...
Alors quand j ai eu le chaton, je me suis à nouveau sentie mère de substitution. Mais là encore les propos méchants de ces deux là ont tout bousillé. Je ne suis meme plus sure d'un jour avoir une famille...
Je l'ai vécu comme un avortement. Mon corps et mon esprit l'ont vécu comme tel. Et je ne m'en remets pas. Je n'ai plus la force d aller à droite à gauche sur paris comme je faisais avant. Avant, j etais "très mec", je ne ressentais rien dans mon corps. Et puis un jour ... un jour tout a basculé.

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