Un cauchemar
Dans les deux sens du terme.
Les soucis familiaux me minent plus que je ne le croyais. Je refoule au fond de ma mémoire les instants fatidiques. Alors je me réveille à moitié au lever du soleil et je crie "nooon" en pleurant presque. Je suis en sommeil éveillé. Puis je me rendors. Cela dure depuis plusieurs jours. Mon père m'a entendue ce matin.
Je ne pensais pas revivre derechef la peur de tout perdre.
Parfois la philo m'aide à certains égards. Parfois, je dis. Le mieux est de me forger ma propre consistance sans en attendre de trop de la philosophie. Ce n'est qu'une matière, après tout. La philosophie de vie, c'est autre chose. Moins neutre, plus dramatique, plus subjectif mais plus solide pour affronter des tribulations.
Ces prises de conscience m'aident mais font office de tourments. Le malheur aidant à mon inspiration, j'écris des poèmes dans mon coin sans songer ni au rimes, ni au rythme. Juste de la prose sincère. Qui me libère ou pas, je l'ignore. Les mots soulagent-ils vraiment des maux sourds ? Je ne pense pas, ils sont juste là pour y croire.