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La ruelle
29 novembre 2007

La mort

Quel rapport est ce que j'entretiens avec la mort ? Avec le suicide, précisément ? Parce qu'il s'agit de ça, et pas d'autre chose. Je me fais mourir parce que je me déteste. Ma vie est-elle si moche que ça ? Non. J'ai eu des hauts et des bas, j'ai connu des douleurs certes pas banales mais je m'en suis sortie.  TOUJOURS. Alors pourquoi est-ce que maintenant je me sens couler comme une pauvre imbécile ? Pourquoi est ce que j'ai autant de colère après moi ? Pourquoi est ce que je me hais autant ? Je ne suis pas horrible, pourtant ...
Je n'ai pas la vie que j'aurais aimé mener. Je ne veux pas de vie idéale, d'ailleurs ce n'est qu'une utopie pour naif. Je ne veux pas être entourée d'une nuée de potes. Je ne veux pas être hyper talentueuse. Je ne veux pas avoir de famille parfaite. Mais ce que je veux ... ? Ma vie n'est pas pauvre, n'est pas névrosée, n'est pas ennuyeuse, mais elle est seule. Pourtant la solitude ne m'a jamais vraiment pesée. J'en ai fait une amie, une force. La solitude n'est pas la raison de ma colère. Alors qu'est-elle ? Où est-elle si bien cachée pour que je ne sache plus où elle se trouve afin de la faire sortir de mon coeur ? Peut-être se situe t-elle dans un mot ... qui me fait si peur ... Div-orce ... Pourtant c'était il y a longtemps ... oui il y a dix ans ... mais chaque année ma mère parle de divorce, et chaque année ma colère de mes 15 ans revient ... elle ne s'est jamais calmée, en fait, elle m'a toujours accompgnée de jour comme de nuit, dans mes actes comme dans mes rêves. Je suis grande, j'admets que mes parents ne s'entendent pas. Seulement ... il y a toujours cette adolescente au fond de moi qui hurle, hurle, hurle, hurle à en mourir de chagrin ... Divorce ... un mot si banal aujourd'hui mais si cruel quant au sentiment de sécurité dont on a tous besoin ... Coupé en deux, haine, mépris, incompréhension, peur, folie : voilà ce que ça m'inspire. Avec les autres, à la fac par exemple, je me sens séparée d'eux ; sur internet, je me sens coupée en deux. Je le traduis à ma manière, brutalement et en même temps si doucement, si lentement ... Je connais les desillusions, elles ne m'ont pas tuée, alors pourquoi le feraient-elles maintenant ? Puis il y a EUX, ces connards familiaux qui me rejettent sans même savoir pourquoi. Ils n'ont jamais fait partie de ma vie, seulement quand ils se sont manifestés lors de leur deuil, il y a 2 ans, c'est tombé à un moment où je me sentais encore vulnérable suite à mon hospitalisation. Mais j'y croyais quand même un petit peu ... un peu, seulement ... Je me suis toujours raccroché plus ou moins à ce coté traditionnel, superstitieux, campagnard que j'ai au fond de moi. Pour m'endormir, il m'arrivait d'imaginer un champ ou cette maison presque abandonnée dans laquelle je passais quelques jours, avant. Cela m'était si reposant ... mais maintenant, ça a été effacé comme avec une vulgaire gomme. Je n'ai plus de champ auquel me raccrocher ; non je me mets subitement à trembler de choc et de rage ... ils ont fait des dégâts de part leur connerie, c'est le moindre qu'on puisse dire. Pauvres fous à lier. Pauvres cons.

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