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La ruelle
4 décembre 2011

cycle

Photo 445L'automne est ma saison préférée, car elle est paradoxale : pleine de couleurs et en meme temps dénudée de ses habits d'été. On dirait le printemps, mais à l'envers du temps. C'est aussi l'occasion de trouver de la lumière parmi l'obscurité toujours plus présente. Il fait nuit tot, il fait jour tard : je rentre chez moi dès que la nuit tombe, je me lève dès que le jour point. J'aime ce cycle qui revient chaque année. Les choses reviennent chaque année, mais avec leurs différences. Et moi, je muris. La question de savoir si l'on reste la meme ou si l'on change profondément est essentielle. Qu'est-ce qui change en soi ? Qu'est-ce qui reste ? Qu'est-ce qui part définitivement ? Qu'est-ce qui revient pour évoluer ? J'ai toujours eu cette capacité de vivre en fonction d'une certaine sagesse de vie. Je n'ai jamais accroché au monde tel qu'il est maintenant : les iphones, internet, ipad, séries TV, mode, permis de conduire, drogue et alcool, cigarettes ... Mais je me suis forcée, pour etre comme tout le monde. Je ne voulais pas me sentir à l'écart. J'ai cru que ma recherche de spiritualité était une faiblesse. Maintenant, le processus s'est inversé. J'ai essayé de redevenir comme avant, mais c'est impossible. La seule chose qui me reste de cet "avant" est mon coté nature. Fut un temps où j'ai joué à la Femme sexy mais ça s est retourné contre moi. Depuis mon adolescence, on me considère bête, tout juste bonne à etre regardée de la tete aux pieds mais on ne me parle pas. Pendant des années, je ne voulais pas voir l'évidence : le machisme. En france, les mecs se croient tout permis. Pour preuve, on parle de "filles". Ce terme est completement banalisé, mais moi il me choque. On est fille pendant l'enfance, l'adolescence, mais pas quand on est trentenaire. Les femmes elles-memes jouent ce jeu malsain. Ces mecs comme ces nanas ne sont que des putains. Moi, je cherche d'autres gens. J'ai encore du mal à bien m'intégrer à leur communauté, mais j'envisage de cesser toute cette apparence idiote qu'on nous impose. Oui, les gens s'imposent à eux memes leur comportement atrophié, stérile, névrosé. Il y a beaucoup, beaucoup d'obscurité chez les gens aujourd'hui. C'est quelque chose que je "sens" dès que je sors. Les gens ont quelque chose de lourd, de sombre, de glauque en eux. Je les ai assez observés pendant des années pour m'en rendre réellement compte. Quelque chose fait froid dans le dos quand on croise leur regard : parce que l'obscurité est en eux. Ils la transpirent.

Ceux que j'ai choisis ont des moeurs autres. Mais il n'y a entre nous qu'une apparence à briser, car le fond est commun. Je ne sais encore comment faire, mais c'est surement pour ça que les choses n'avancent plus depuis deux semaines. Le jour où je briserai les chaines de l'esclavage dans lequel la société m'a mise, je pourrai continuer mon chemin -un chemin d'automne.

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