Pas d'amis...

Je n'ai personne à qui parler du chomage. Personne à qui parler, tout simplement. "Pas d'amis"...ça fait mal. On se demande ce qui cloche chez soi.
Parfois, je regarde mon poignet et j'imagine...
Dans la nuit de lundi à mardi, j'ai revé que j'étais morte. Plus précisément, que j'étais un fantôme et que je voyais mon corps. J'étais tellement en colère que mes parents ne me voient plus, ne m'entendent plus que j'utilisais cette colère pour réapparaitre. ça marchait.
Je ne veux pas mourir. Au contraire, je veux Vivre. Seulement tout joue contre moi, sans arrêt. Je ne comprends pas pourquoi. D'accord, je ne suis pas parfaite, je suis même assez chiante, mais ce n'est pas une raison pour me retrouver toujours toute seule...Je ne me démonte pas, en plus, je continue d'aller vers les autres, de leur téléphoner, de les inviter. Mais quand je les vois...je regrette de leur avoir téléphoné pour les inviter.
Cela fait maintenant à peu près dix années que je trimballe cette solitude comme un boulet. Je n'en peux plus...Chez moi, je ne parle plus à mes parents. Plus de ce qui me touche, parce qu'ils n'ont rien à en dire, ça devient systématique. A un moment je me réfugiais dans les livres, mais aujourd'hui ça ne me comble plus. J'ai besoin de discuter, de parler, d'échanger, de chaleur humaine, de sympathie, de points communs. Je me force à vivre ma vie presque en autarcie, mais ce n'est pas vraiment ce que je souhaite.
Les personnes "sans amis" sont souvent la risée des autres. Alors je fais semblant, j'invente. Mais plus j'invente, plus je me rends compte de la solitude écrasante de mon quotidien. Je n'ai plus la force de mes 21 ans. Je pleure souvent. Je ne me vois pas d'avenir. J'aurais aimé etre quelqu'un d'autre.
Et puis ma famille qui ne m'aime pas...ça m'a fait vraiment mal. Je m'étais accoutumée tout le long de ses années à leur mépris, leur rejet, mais vivre ça une 2e fois... ça ne se fait pas, c'est humiliant.

Je n'ai personne. Je ne suis personne.