Je voulais me sentir comme avant ... avant le

Je voulais me sentir comme avant ... avant le chomage. Avec mon père, je suis allée au supermarché, raviver cet enthousiasme à l'idée d'acheter des livres ou bien une poupée de porcelaine. Désormais, on achète d'occasion. 21 euros de courses, et c'est la grimace.
Tout a un prix : l'adhésion à une association sportive, le trajet des vacances, les cadeaux ... Ma mère souhaitait qu'on s'achète moins de vêtemets au profit d'une meilleure qualité, quitte à mettre plus cher. Finalement, on reste chez C&A. Une veste en cuir ? 300 euros. Je garde la mienne. Des bottes ? 90 euros. Je garde les miennes.
La colère gronde contre ce gouvernement qui vole les petits pour renflouer les gros. Dans les magasins, des soldes à -50%, -60%. Mais tout, ou presque, est fait en chine.
Ma consolation ? Mes chats. La chatte a dévoré aujourd'hui ! Ce matin, elle n'a pas osé mettre ses pattes sur le carrelage bleu de la salle de bains. Hésitante, elle a fait deux-trois pas puis est retourné sur la moquette. Mon gros a fait de gros calins à mes jambes, dans le jardin, en rentrant de foret. Il me parlait. Hier, il a dormi son petit frère. Les deux se sont réveillés en même temps, lui un oeil collé par le sommeil, l'autre les yeux doux encore endormis.
Le chomage ... Je me pose tant de questions ...
La culture est elle compatible avec le chomage ? Le chomage se voit il dans mon allure ? Le fric, voilà ce dont on parle tout le temps. Je me revois encore, plus jeune dans mon coeur, fière et heureuse d'avoir entre mes mains mes nouveaux livres neufs, propres, soigneusement choisis sur la pile commercialisée. Maintenant, je sens les larmes aux yeux, songeant qu'il s'agit là d'un luxe que je ne peux reproduire souvent, même à deux euros.